Droits de l´homme
Guinée équatoriale : selon HRW, Obama doit inviter Obiang à mettre fin à la torture
Dans un rapport publié mercredi, Human Rights Watch (HRW) somme le président américain Barack Obama d´enjoindre le chef de l´État équato-guinéen à mettre fin aux violations des droits de l´homme dans son pays.
Début août, le président américain Barack Obama invite les chefs d´États africains à un sommet États-Unis-Afrique. À cette occasion, Human Rights Watch (HRW) a publié un communiqué, mercredi 30 juillet, et sommé le président des États-Unis d´inviter son homologue équato-guinéen à mettre fin aux violations des droits de l´Homme dans son pays.
Selon l´ONG de défense des droits humains, Teodoro Obiang Nguema ”cherche à se débarrasser de son image de chef d´un régime corrompu et qui viole les droits humains”. ”Au lieu de lui donner l´occasion de faire une opération de relations publiques, le président Obama devrait insister pour qu´il soit mis fin à la pratique de la torture, à la corruption et à d´autres abus qui sont monnaie courante en Guinée équatoriale”, peut-on lire sur le communiqué.
HRW a dénoncé la violente répression à l´encontre de ses opposants politiques, des organisations indépendantes de la société civile et des médias, qui fait rage en Guinée équatoriale depuis l´arrivée au pouvoir d´Obiang en 1979.
Mépris des principes de l´État de droit
L´ONG cite le dernier rapport annuel sur les droits humains dans le monde du département d´État américain qui relève en Guinée équatoriale le mépris des principes de l´État de droit et de la régularité des procédures judiciaires, y compris le recours à la torture et à une force excessive par la police ; le non-respect des libertés d´expression, de réunion, d´association et de la presse ; et une corruption généralisée de l´appareil d´État.
L´ONG mentionne plusieurs cas de violations des droits humains, notamment celui de Roberto Berardi, un homme d´affaires italien, qui, selon HRW, serait incarcéré ”de manière injuste depuis plus de 18 mois dans une tentative apparente de l´empêcher de faire des révélations sur la corruption présumée du fils aîné d´Obiang, Teodorin Nguema Obiang, deuxième vice-président du pays chargé de la défense et de la sécurité.” Selon l´organisation, il aurait été torturé et s´est vu refuser des soins médicaux. Teodorin et Berardi sont conjointement propriétaires d´une entreprise de bâtiment et travaux publics en Guinée équatoriale.
Fuente: HRW