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Editorial

Derrière le référendum, la présidentielle, en République démocratique du Congo


publicado por: Association de la Presse Equatoriale Guinea el 18/12/2005 1:43:06 CET

Derrière le référendum, la présidentielle

Instruits ou à peine alphabétisés, les quelque 25 millions d’électeurs congolais des villes et des champs regrettent la maigre diffusion du projet de Constitution soumis à référendum le 18 décembre. «Votez massivement, oui ou non, mais votez», leur répète inlassablement le président de la Commission électorale indépendante (CEI), l´abbé Apollinaire Malu Malu, faisant miroiter une «chance historique de décider de l´avenir du pays». Il est vrai que l’appel des urnes est fort, après quarante ans de muselière politique, pour cause de dictature mobutiste puis de guerres civiles et régionales. Mais pour exercer pleinement son pouvoir de citoyen, encore faut-il avoir lu la future charte fondamentale. Ce n’est pas toujours le cas, loin s’en faut. Adopter le texte sans plus attendre est pourtant le seul moyen de précipiter la fin de la transition et d’en arriver à la présidentielle.



RFI.- Rédigé en français, le projet de Constitution a été traduit dans les quatre langues nationales (lingala, swahili, kikongo et tshiluba). Aux électeurs qui se plaignent de ne pas avoir vu le texte de près, la CEI répond qu’elle l’a diffusé à «près de 500 000 exemplaires», mettant en circulation autant de «guides de vulgarisation». Au passage, la CEI égratigne la classe politique, lui reprochant de se réveiller «bien tard, à quelques jours du référendum». «On ne les pas entendus avant», assure l’abbé Malu Malu. Toujours est-il qu’à la veille du scrutin, nombre de Congolais ne savaient toujours pas que le Congo nouveau sera «un Etat unitaire décentralisé», gouverné par un régime semi-présidentiel, ou bien encore qu’il ne reconnaîtra pas la double nationalité.

Un texte inspiré par l’histoire récente

Les rédacteurs ont visiblement pesé leurs mots et leurs orientations après les décennies troublées par les querelles en nationalité, les guerres ou le pillage des richesses nationales. Quant à l’idée d’un Etat fédéral, débattue par la Conférence nationale au début des années quatre-vingt-dix, elle cède finalement le pas à celle d’une décentralisation qui prend la forme d’un découpage en 25 provinces (contre 11 actuellement), outre la métropole de Kinshasa. Promises à une large autonomie, ces provinces devraient être financièrement auto-suffisantes à 40%, une caisse de péréquation nationale permettant l’alignement des recettes entre régions plus ou moins bien naturellement dotées.

«Le sol et le sous-sol appartiennent à l’Etat». Une mention spéciale exige des autorités locales ou nationales «le devoir de sauvegarder la souveraineté et l’unité nationale» sur l’ensemble du territoire. Pluralisme politique, séparation des pouvoirs exécutif et législatif, instauration d’un principe de parité des genres dans les institutions, inscription des violences sexuelles comme des crimes contre l’humanité, le texte opte aussi pour un système semi-présidentiel, prévoyant le suffrage universel pour une magistrature suprême limitée à deux quinquennats.

Le président de la République doit nommer un Premier ministre issu de la majorité parlementaire. Avant de prendre les grandes décisions, proclamation de l’état d’urgence ou déclaration de guerre, le président est censé se concerter avec le gouvernement et avec les représentants du Sénat et de l’Assemblée nationale. Mais il peut dissoudre l’Assemblée en cas de crise insoluble entre cette dernière et le gouvernement.

Grand comme l’Europe occidentale, balkanisé, le Congo ne s’est pas encore remis de l’insécurité et du désordre provoqués par les rébellions de tous poils, surgies au milieu des années quatre-vingt-dix et qui cohabitent, plus ou moins mal, avec les rebelles rwandais ou ougandais. Les 40 000 bureaux de vote devraient pourtant avoir reçu leurs kits électoraux, à temps pour le scrutin prévu dimanche, entre 5 heures et 16 heures (temps universel). Des prolongations pourront éventuellement être acceptées, lundi, pour «résorber d´éventuelles files d´attentes».

Pour sa part, l’opposant historique, le chef de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi, invite les électeurs à rester chez eux. Des manœuvres politiques l’ont exclu de la transition, en 2003, au profit du chef d’un micro-parti, Arthur Zahidi Ngoma. Ce dernier occupe le quatrième siège de vice-président, dévolu à l’opposition civile. Aujourd’hui, Tshisékédi estime que le référendum est «organisé dans le cadre d´un processus électoral et politique exclusif, vicieux, injuste et manifestement non productif». Il demande à ses militants de «ne pas cautionner cette trahison par leur participation au vote».

En dehors de l’UDPS, la plupart des partis politiques appellent à un vote massif en faveur du texte. Son rejet compromettrait la suite du calendrier électoral révisé le 15 décembre dernier par le Parlement bicaméral. Les deux chambres se sont accordées pour prolonger à nouveau de six mois la transition dont le terme devait échoir le 1er janvier prochain. L’étape du référendum franchie, les élections présidentielles, législatives, sénatoriales et locales pourraient donc se tenir d´ici juin 2006. A défaut, ce sera le vide institutionnel. L’enjeu est crucial et les éléphants battent déjà campagne présidentielle.

A la veille du scrutin, le 15 décembre, le président Joseph Kabila, a jeté son dévolu sur Bukavu, la cité lacustre chef-lieu du Sud-Kivu, dans l´Est hautement stratégique d’où son père partit en 1996 à la conquête de Kinshasa. Joseph Kabila était assuré d’un triomphe médiatisé pour sa première visite de chef d’Etat dans cette province déchirée par les métastases du conflit rwandais et par les convoitises internationales. Au passage, il s’est sans doute beaucoup plu à damer le pion de son deuxième vice-président, Azarias Ruberwa, président du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD). Le RCD est implanté dans ce turbulent terroir depuis la fâcherie entre Kabila père et ses alliés rwandais et rwandophones, en 1998. La transition a permis aux Congolais de quitter le terrain militaire en 2003. Elle reste une lice politique où les joutes n’ont jamais cessé.

Entre l’appel au boycott de l’UDPS et la lassitude manifeste des Congolais vis-à-vis de la transition et de son attelage composite, le taux de participation permettra de prendre le pouls du pays. Mais le véritable enjeu, c’est moins le contenu que l’adoption du texte constitutionnel. Celle-ci est la condition sine qua non de la suite électorale, du moins telle qu’annoncée. Dans cette perspective présidentielle, les anciens belligérants qui participent à la transition, mais aussi des revenants du mobutisme, se taillent des croupières.


Monique Mas



Fuente: RFI

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