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Editorial

PLAIDOYER POUR LA DÉPUTÉE FRANCO-GABONAISE DANIÈLE OBONO ET ÉVOCATION DE L´ESCLAVAGE DES BLANCS


publicado por: REDACCION guinea.net el 18/11/2020 0:06:37 CET


Por Eugenio Nkogo Ondo

Après avoir reçu la nouvelle —qui devenait un scandale dans les médias français et internationaux, par laquelle l´hebdomadaire Valeurs actuelles lançait, le 29 août 2020, un article accusant les Africains de collusion dans l´esclavage, et présentait un portrait-robot de Mme Danièle Obono avec un collier de fer autour du cou, j’ai été frappé d’effrois pendant quelques minutes, j’ai été violemment heurté, étonné, de multiples manières. D´abord, de la dimension universelle de l´affront, en suite, de l´esprit de soutenir avec ardeur le mythe de l´esclavage des Noirs et, enfin, de l´effort, disons titanesque, fait pour ignorer l´existence de l´esclavage des Blancs, qui n´est autre chose que l´ignorance de la véritable histoire de l´Europe et de l´Occident. Aux égards, les autres médias ont accusé l´hebdomadaire de l´extrême droite d´avoir inventé l´un des épisodes de sa "politique-fiction de l’été" en diffamant une personnalité telle que Danièle Obono, députée de La France Insoumise de la région parisienne.

Outre son Twiter où elle-même a dénoncé que l´article était une "merde raciste" publiée dans un "torchon", nous avons bien suivi directement sa longue intervention sur BFMTV pour expliquer au monde entier l´envergure de l´offense, en la qualifiant d´"une insulte à (ses) ancêtres, sa famille" et "à la République", elle a aussi fait savoir, il va sans dire, qu´elle était en train de "réfléchir" afin de porter plainte, étant donné que cette publication n´était pas seulement "une souillure qui ne s’effacera pas", mais surtout "l’aboutissement d’un acharnement médiatique" contre elle. En conséquence, la députée demande "des actes" et rappelle que "Ça fait trois ans qu’on alerte sur le fait qu’il y a un processus de racialisation, de racisme dans ce pays".

En effet, une illustration de l´article, intitulé "Danièle Obono au temps de l’esclavage !" en couverture, où la femme politique franco-gabonaise est représentée en esclave avec une chaîne autour du cou, transcende autant la dimension politique qu’historique. Elle s´adresse à tous les Noirs et met à jour l´histoire humiliante de leur esclavage, dont le mépris doit secouer sans cesse tous les nègres et toutes personnes qui ont une goutte de sang noire dans leurs veines. Ici, il s´avère difficile à comprendre que M. Geoffroy Lejeune, dont, moi, je ne suis pas bien au courant de sa position, je ne sais pas s´il s´agit d´un Rédacteur en chef de Valeurs Actuelles, ou de celui qui a signé l’article polémique, ait déclaré publiquement que "Cette fiction avait pour objectif l´inverse de ce qui est reproché".

Quoiqu´il en soit, ce magazine a oublié —par une extrême mauvaise fois, comme sa tendance, ou par une ignorance crasse— que l´esclavage des Blancs a pu durer pendant plus de vingt-cinq siècles, depuis l´antiquité grecque et romaine jusqu´à XIXe siècle, comme le prouve le nombre considérable de monographie que la grande variété des spécialistes de la matière, en chaque époque, en ont apporté la preuve. On peut parmi elles, retenir ces titres non exhaustifs :

Charles Verlinden, L´esclavage dans l´Europe médiévale, Tome I, Péninsule Ibérique-France, Bruges, 1955, 930 pages.

Bartolomé Bennassar, L´Inquisition espagnole XV-XIX siècles,
Dr. Richard Millant, Les eunuques à travers les âges, Ed. Vigot Frères, Paris, 1908.

Bernard Lewis, Race et esclavage à travers les âges,
Charles Letourneau, L´évolution de l´esclavage dans les diverses races humaines, Vigot Frères, Paris, 1897.

Dimitri Michine, Sakâlibas, les Slaves dans le monde musulman, 2002
Lubor Niederle, Manuel de l´antiquité slave, tome 2, la civilisation, Librairie ancienne Honoré Champion, Paris, 1926.

L. Poliakov De Mahomet aux Marranes, Tome II de l’Histoire de l’antisémitisme, Calmann-Lévy, Paris, 1961, 378 pages, (Collection d’Esprits Libres).

Robert C. Davis, Esclaves chrétiens, Maîtres musulmans. L´esclavage blanc en Méditerranée (1500-1800), Actes Sud, Paris, 2007.

Régis Boyer, Les Vikings, Perrin, Paris 2002,
Alexandre Skirda, La traite des Slaves du VIIIe au XVIIIe siècle. L´esclavage des Blancs, Vétché, Paris, 2016, 246 pages; etc.

Ce dernier ouvrage, eu égard à la qualité de ses sources, semble être la plus complète sur la question jusqu´à nos jours. À cet égard, il devient nécessaire de faire attention à ces quatre rapprochements :
1) Vers le 21 novembre 2010, Jacques Heers, un autre chercheur et écrivain, auteur de Les Barbaresques, la course et la guerre en Méditerranée, adresse ces mots à A. Skirda :
Cher Monsieur,
“J´ai lu votre livre avec beaucoup d´intérêt et de plaisir car vous êtes bien l´un des seuls à avoir osé aborder un sujet que la plupart des auteurs se gardent d´évoquer même en quelques lignes. Les journalistes ordinaires ne veulent pas entendre parler. J´ai prêté votre livre à un de mes amis et celui-ci doit l´avoir bien apprécié puisqu´il ne me l´a pas encore rendu ! Je ne suis pas du tout étonné que vous n´ayez pas eu de compte-rendu ! Je n´en ai jamais eu dans un grand quotidien pour un de mes livres…1”

Autrement dit, si nous avons bien compris ces petits mots de Jacques Heers, même si notre auteur semble être l´un de seuls à entreprendre cette sorte de recherche, il est tombé sous le silence (censure ?) des médias, parce que le sujet doit être toujours dissimulé, ignoré.
2) A la suite de Jacques Heers, le premier compte-rendu écrit, parut dans Le Monde Libertaire nº 1616 des 9-15 décembre 2010, par l´historien Frank Mintz, sous le titre La traiye des slaves : Un ouvrage d´histoire qui éclaire le présent, où il soutient que :
“Après une brève évocation de l´esclavage en Égypte et en Phénicie, puis en Grèce et à Rome et de la contradiction entre la théorie du christianisme et de l´islam d´apparente prohibition de l´esclavage et la pratique esclavagiste, Skirda presente l´avantage du marché slave, composé de sujets non reconnus chrétiens par Rome et Byzance, pas du tout islamisé, donc aucun problème de foi.
Ce sont les nécessités militaires de mercenaires qui font des pays musulmans du bassin méditerranéen des demandeurs d´esclaves, que lui fournit l´occident chrétien. Une réalité connue des médiévistes, mais politiquement incorrecte : les origines de la civilisation chrétienne occidentale repose sur la vente des esclaves slaves à la civilisation musulmane d´où une accumulation d´or dans les coffres des rois chrétiens.
Mais Skirda nous mène plus loin, ces “marchandises parlantes” (selon les chroniqueurs médiévaux) ne sont pas simplement vendues, importées et exportées. Les marchandises parlantes sont adaptées aux besoins des acheteurs : circoncisions et castration des hommes employés comme mercenaires, mais sexualité et reproduction pour les femmes. Je laisse de côté l´infériorité accordée à la fécondation masculine : irréprochable de la part des “maîtres”, impensable venant d´esclaves. Et les responsables commerciaux des circoncisions et castrations sont des rabbins en territoires chrétien et musulman.2”
1. Alexandre Skirda, La traite des Slaves du VIIIe au XVIIIe siècle. L´esclavage des Blancs, Éditions Vétché, Paris 2010-2016, Postface, p. 233.
2 Idem, p. 234-235.
Oui, on constate que M. Frank Mintz, en sa qualité d´historien, de même que son homologue Alexandre Skirda, a bien saisi le fondement ontologique de son ouvrage en faisant extrait de ce qui tombe entièrement dans le domaine historique. Moi-aussi, après lu les travaux de M. Skirda, j´ai expérimenté la tristesse de constater les grandes contradictions des religions dites monothéistes, christianisme, islamisme et judaïsme, qui n´ont pas été seulement des bons complices de l´esclavage, en le bénissant, mais aussi ils en ont participé activement, en même temps que je trouvais les contradictions existantes entre l´histoire officielle, que K. Marx avait qualifié d´histoire morte, et la véritable histoire, voire l´histoire vivante.
3) Un autre long compte-rendu sous le titre de “Un crime contre l´humanité politiquement incorrecte : la traite des Slaves du VIIIe au XVIIIe siècle”, signé par Abbon, était publié sur le site Polémia, le 12 juillet 2013. Et, parmi d´autres considérations, il fait ressortir ces idées fondamentales :
“Mr Alexandre Skirda, essayiste et historien d´origine russe, vient de consacrer à cet épisode tragique de l´histoire européenne un livre qui comble une lacune de notre documentation française, et qui pourtant n´a guère suscité l´intérêt du public parce qu´on ne lui fait pas la publicité qu´il mérite. Comment s´étonner de la censure médiatique ? Ce livre met à la portée du grand public des faits irréfutables permettant de constater la réduction en servitude de millions de Blancs, soumis à une traite plus sévère encore que la traite atlantique des Noirs d´Afrique puisqu´elle s´accompagnait de castration, et vendus dans la plupart des cas à des acquéreurs musulmans : un défi insupportable pour les canons de la repentance à sens unique instaurés par la loi Taubira de 2001 ! 3”

C´est une autre ligne d´analyse en parfait accord avec celle que nous vient de présenter M. Mintz.
Et, enfin, le dernier compte-rendu parut dans Les études J.J. Rousseau nº 18, en 2011. Et, dans son commentaire, aussi étendu, nous pouvons reproduire cet extrait :
“Ce livre est “une première”, n´hésite pas à dire – et à juste titre – A. Skirda. Il aborde en effet un sujet totalement nouveau pour l´historiographie, celui de la traite des Blancs, et s´interroge sur la raison qui a poussé les historiens à l´oublier ou à l´omettre pour ne considérer que la traite des Noirs. Comment se fait-il qu´ils ont été obnubilés “par la traite négrière atlantique qui a duré de deux siècles et demi à quatre siècles, selon les traitants, pour ne pas oser aborder cette traite de “Blancs” qui, elle, a été sa devancière, lui a servi de modèle, et a duré plus d´un millénaire”. L´auteur donne des chiffres impressionnants : 2 millions et demi d´habitants d´Ukraine, de Biélorussie, de la Moscovie, furent razziés par les Tatars de Crimée de 1482 à 1760 pour être vendus dans l´Empire ottoman, et tout cela, alors que la population ukrainienne était estimée durant ces siècles entre 5 et 6 millions d´habitants. A. Skirda met l´accent sur les raisons de ce trafic de chair humaine qui a été pratiqué par quasiment tout le monde, de tout temps et de longue date et cela en dépit des interdits religieux et des condamnations des Empereurs d´Occident et d´Orient, “les bonnes intentions s´étant perdues dans les sables mouvants de l´intérêt financier”

3. Idem, p. 240.
4 Idem, p. 235.
Au fait, tous ces commentaires, élogieux sans doute, nous confirment, à l´unanimité, la reconnaissance du mérite universel qu’a eu la recherche d´Alexandre Skirda, qui a bien rendu hommage à la vérité et à la rigueur dont exige la discipline de la critique historique. De mon côté, après avoir lu attentivement son ouvrage, j´ai eu le plaisir d´éprouver que chacun de ses chapitres peut bien être objet d´une thèse doctorale pour ceux qui auraient la possibilité d´en mener une recherche… Or sachant que l´esclavage des Blancs a connu des châtiments beaucoup plus terrifiants que celui de Noirs, il faudrait admettre, par conséquent, qu´aucun médias soit occidental ou d´autres continents, aucune personne, quelle que soit sa condition, politique, social, économique, etc., soit par méconnaissance de la réalité historique ou par la complaisance de son omission volontaire, ne doivent chercher à bouleverser l´esprit ou la mentalité des Africains et des afrodescendants éparpillés aux quatre coins de la terre en les identifiant avec des images de leur esclavage sans faire allusion à l´esclavage des Blancs. J´aimerais signaler, enfin, que cet article est adressé à M. Geoffroy Lejeune et à tout l´équipe de rédaction de Valeurs Actuelles, en particulier, et, en général, à tous les médias qui, suivant la méthode de la propagande coloniale et néo-coloniale, ne se montrent pas encore prêts à entreprendre la voie de la recherche de la vérité.

©Eugenio Nkogo Ondo,
Site: www.eugenionkogo.com

Léon, Espagne, 14 octobre 2020.



Fuente: Dr. Eugenio Nkogo

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