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Editorial

La Francmasoneria está ejecutando un plan para el vasallaje de Africa (en francés)


publicado por: Celestino Okenve el 13/05/2004 14:11:54 CET

La Franc-Maçonnerie a t-elle un plan de Vassalisation de l’Afrique ?

La frénésie d’initiation des présidents et élites africaines éminentes à la franc-maçonnerie et ses obédiences et ramifications, ce depuis les deux dernières décennies surtout, est devenu un secret de polichinelle, revenant dans les chroniques journalistiques, et plus récemment dans des publications de spécialistes*, eux-mêmes maçons pour certains. Alors que des dirigeants africains ne font plus mystère de leur appartenance à cette confrérie, à l’instar de l’actuel président gabonais, et que vraisemblablement les sphères politiques africaines les plus décisives paraissent au moins fréquenter des cercles maçonniques, aucun débat citoyen de fond n’est engagé ni même entrevu sur cette maçonnisation de l’espace politique africain ; comme si il allait de soi que la domination d’une association initiatique européenne, considérée sectaire par nombre d’Africains, était neutre sur le destin africain, la gestion des ressources matérielles et culturelles du continent.

Que les présidents Omar Bongo Ondimba et Sassou Nguesso -invités d’honneur-, ainsi que le Premier ministre nigérien assistent en grande pompe au 90ème anniversaire de la Grande Loge Nationale de France [GLNF, 1913-2003], en frères, au vu et au su de tous, pourrait presque paraître sans relief excessif. Ce, si il n’était avéré par les enquêtes minutieuses des analystes des mieux informés sur l’Afrique maçonnique, notamment les François-Xavier Vershave et Claude Vauthier**, qu’il s’agit davantage d’une frange presque entière des dirigeants africains locuteurs de la langue française -pas exclusivement- qui est captée par l’expansion boulimique de la franc-maçonnerie, ses diverses obédiences, y compris des représentations locales africaines. L’Afrique centrale est considérée comme la chasse gardée par excellence de la GLNF, tous les présidents de cette zone pétro-francophone y seraient initiés, les présidents tchadien, camerounais -après semble t-il un passage par l’ordre mystique Rose-Croix-, congolais, gabonais, et de notoriété publique, le président centrafricain Bozizé, dit-on nouvel initié en fraternité blanche.

L’Afrique dite de l’Ouest ne serait pas en reste de l’offensive de la GLNF, mais le Grand Orient de France [GODF] y est également anciennement implanté, la première loge maçonnique africaine datant du 18ème siècle, créée en 1781 à Saint-Louis au Sénégal [GODF], loge coloniale fermée aux autochtones. Aujourd’hui les présidents du Togo et du Burkina Faso sont cités parmi les chefs d’Etat de la françafrique affiliés à la GLNF, une concentration de maçons est rapportée dans les sphères du pouvoir au Mali également, au Sénégal naturellement -historicité oblige-, avec semble t-il une forte résistance anti-maçonnique tenue par une partie de l’élite musulmane. La Côte d’Ivoire ne paraît pas en marge de cette maçonnisation du pouvoir africain, des présidents et des élites, feu le général puis président Gueï aurait été initié, comme le sont bien des très hauts cadres familiers des palais présidentiels et lieux de décision.

Sur fond de concurrence entre loges maçonniques françaises, le GODF, obédience à laquelle appartiendrait l’ancien président congolais Pascal Lissouba et première obédience du président gabonais avant son changement de loge, serait le principal perdant de cette partie de jeu d’échecs, faisant les frais du recrutement fulgurant de la GLNF. Laquelle GNLF est considérée politiquement à droite voire à l’extrême droite et par ailleurs inféodée à la franc-maçonnerie américaine en suivant Vershave entre autres, et on pourrait se demander si c’est ce positionnement confrérique déficient en francophilie qui justifie la soudaine prolixité débridée des politologues français au sujet de la maçonnisation en Afrique…

Il demeure que les présidents africains ne jouiraient pas en l’occurrence du privilège exclusif de l’initiation à cette confrérie dite universelle bien que née et contrôlée par l’Europe, on compte en nombre croissant Premiers ministres, ministres, élus et personnalités diverses disposant de pouvoir et de notoriété, grands sportifs, archevêques, personnalités des médias…

Certes le recrutement de la franc-maçonnerie passe pour universaliste, ouvert aux Européens, Américains, Africains plus ou moins indépendamment des religions selon les obédiences. Le défunt roi du Maroc Hassan II, musulman, était un initié, et bien des initiés africains sont vaudou ou pratiquant des religions et cultes endogènes. Il semble que malgré une participation historique à la colonisation -Jules Ferry grand avocat de la colonisation était maçon-, après avoir pratiqué la traite négrière et le racisme sous toutes ses formes à l’instar de toute la civilisation européenne, la franc-maçonnerie se soit convertie à la diversité des races et ethnies.

Pour autant, quoiqu’à priori l’argument de la liberté d’association, de se mouvoir, de fréquenter des cercles choisis par l’individu, politique ou non, pour peu que le respect de la loi n’y connaisse pas d’entorse systématique soit opposable, il ne peut être argué d’aucune opinion recevable justifiant si ce n’est par obstruction, l’absence de débat sur la maçonnisation du pouvoir et des élites africaines.

D’une part qu’une société initiatique non africaine, européenne d’origine en l’occurrence, enrôle dans ses cercles des présidents et des élites éminentes en nombre importants et croissants, au point que dans certains pays la rumeur publique et la presse établissent que nul ne peut être ministre s’il n’est maçon, ne peut pas être neutre dans la gestion indépendante des affaires africaines et dans les trajectoires politiques continentales. La concentration et l’interconnexion d’Africains au pouvoir avec des frères occidentaux porte le soupçon légitime d’un dévoiement de l’Etat comme chose commune, publique, échoué en captivité maçonnique.

En effet la franc-maçonnerie est secrète, les décisions et plans appliqués aux pays africains ne risquent ce disant pas de transiter par le minimum de démocratie, de consultation ou d’information du peuple nécessaires à la marche de la nation. L’institution du secret structure un codage du politique africain quand la fraternité met en relation de privauté des frères du monde entier aux affaires dans plusieurs pays et secteurs stratégiques dans la survie des peuples : hydrocarbures, ventes d’armes, élections, communauté internationale… Le pouvoir et la chose publique délégués aux politiques deviennent illisibles aux peuples, mandants ultimes.

Le cryptage du fonctionnement de l’Etat se rajoute à des dérives de personnalisation des processus décisionnels, avec une prise en otage de l’espace public où le collectif devrait intervenir en puissance. Des corruptions françafricaines ont licence pour s’épanouir, avec toutes sortes de prévarications traitées en réseaux, les affaires de ventes d’armes en Angola, Angolagate, ont montré l’implication stratégique de maçons facilitant ces activités criminelles. Il devient légitime, urgent que les sociétés africaines exigent et obtiennent de connaître les fins réelles et objectives de cette organisation, afin éventuellement de la disculper après examen des scandales financiers, des détournements, des crimes économiques, des vassalisations de l’Afrique. La criminalisation croissante des institutions africaines aurait-elle à voir avec la maçonnisation du pouvoir africain, ne fusse que dans un lien au minimum tenu ?

En effet les précautions relatives au caractère corruptogène de l’implantation maçonnique dans les palais présidentiels africains tiendraient donc en partie des affaires de corruptions françafricaines dans lesquelles des maçons ont été mis à l’index avec condamnation, M.M Tarallo et Sirven pour Elf et ses captations pétrolières, étant des cas forts parlants. On pourrait se demander si un système de rançon via les transactions et cotisations des élites africaines, ne justifie pas partiellement les besoins insatiables de bon nombre de dirigeants de détourner cleptocratiquement des sommes astronomiques. Transactions patrimoniales dans lesquelles les élites africaines échangeraient des pans de richesses nationales contre des protections politiques, diplomatiques, juridiques.

Sur un terrain plus politique, l’intervention de maçons en intermédiation lors de la guerre du Congo-Brazzaville n’a rien arrangé malgré la présence de deux factions dirigées par des maçons [d’obédiences différentes], et des intérêts pétroliers français eux-mêmes gérés par nombre de …maçons. Inefficacité maçonnique ou neutralité de la confrérie devant la guerre et ses dizaines de milliers de victimes ?

Ce mélange des genres, ces opacités introduisent de facto une présomption sombre sur les fins de cette fraternité trop liée aux captations matérielles par les élites africaines et les hiérarques occidentaux, sans que ne soient évités par ailleurs, crimes contre l’humanité, famines, paupérisation. A se demander si l’objectif universel des frères des Lumières d’éclairer le monde dont se targuent les maçons, est bien le même sur les terres d’Afrique, où c’est bien connu, rien n’est comme ailleurs…

Quand bien l’initiation des présidents et hiérarques africains ne prêterait pas le flanc à des criminelles et afrocides confusions patrimoniales, il demeurerait des interrogations sur les liens de subordination et leurs effets collectifs induits, générés par l’appartenance de personnalités au pouvoir en Afrique -groupes de référence- à des cercles européens dans lesquels ils sont en position hiérarchique inférieure. Cette position de dominés des élites africaines dans les loges tendrait à faire perdurer l’asymétrie des rapports politiques et géostratégiques entre l’Afrique et l’Europe, l’Occident. La connaissance par l’opinion de ces sujétions confrériques ne provoquerait-elle pas des attitudes et investissements collectifs mortifères, comme la réimplantation des complexes d’infériorité ou leur assimilation sur des bases nouvelles, la recherche pathologique et systématique d’un accès à la prospérité non point par la valeur sociale apportée mais par l’inscription à toutes sortes de réseaux, maçonneries et sectes, toutes obédiences et cercles portant promesse explicite ou non d’une abondance sociale instantanée garantie ?

Si ainsi que le certifie Vershave, le président français a été initié à la loge suisse Alpina, marraine du GLNF, il est à craindre que derrière les entrelacs des rapports formalisés entre pays africains et pays occidentaux, un méta-système clientéliste hiérarchisé organise de façon invisible l’essentiel des rapports de la France et de ses ex-colonies, et plus généralement de l’Afrique avec le reste du monde. Ces architectures relationnelles informelles substituent des relations confrériques à des règles impersonnelles qui devraient régir, dans l’intérêt du plus grand nombre, les rapports impliquant les Etats et administrations, transitant par une forme appropriée de représentation ou de consensus national.

Pis, rien ne garanti que les tribulations politiques et passions collectives qui animent ou enveniment les pays, provoquant des déchaînements de violences, de haine, d’alliances et retournements, simulant des enjeux idéologiques nationaux, ne sont pas en réalité des confrontations intra-maçonniques ou des luttes de confréries concurrentes, qui prennent le sol et les peuples africains instrumentalisés pour terrain de bataille. Le pouvoir des confréries a de ce fait un impact usurpé de mobilisation, démobilisation, manipulation sociétales dont les cartes souterraines échappent aux citoyens, et pour des visées inconnues du public.

Enfin la légitimité d’idéologies maçonniques véhiculées par des hiérarques africains, quelles que puissent être leurs valeurs, rentrent en contradiction avec le principe d’une production endogène de modes de pensée, d’agir, de pâtir, de bâtir. Il ne semble pas que l’africanisation des loges, les syncrétismes d’Afrique centrale, hors les velléités d’autonomie rituelle et de fonctionnement, relèvent d’une dynamique et d’une inspiration africaines génératrices d’un projet fédérateur autochtone et centré sur les besoins, l’imaginaire, le rêve politique créateur continental.







* Lire : L’Afrique des présidents francs-maçons, Amady Aly DIENG Wal Fadjri (Dakar) 24 août 2003,
Franc-maçonnerie : Les présidents franc-maçons d´Afrique en vedette à Cannes, Wal Fadjri/ Allafrica.com, 10-12-2003,

La Franc-Maçonnerie en Afrique noire, Joseph Badila, Detrad, 2004, 326 pages

** Lire : Noir silence, François-Xavier Verschave, Les Arènes, Paris, 2001. Ouvrage qui a valu à son auteur un procès à Paris qu’il a gagné, intenté par les présidents Idriss Déby, du Tchad, Omar Bongo, du Gabon, et Denis Sassou Nguesso, du Congo-Brazzaville. Le procès n’attaquait pas l’appartenance des présidents africains à la franc-maçonnerie.

Noir Chirac, François-Xavier Verschave, Les Arènes, Paris, 2002.
”L’essor de la franc-maçonnerie africaine”, Claude Vauthier, GEOPOLITIQUE AFRICAINE n° 10 Printemps, avril 2003

Le Tableau Noir d’un continent dévasté. Duplicité d’une politique africaine, Claude Vauthier, Le Monde diplomatique, Janvier 2003





Agni Blé

Fuente: Afrikara

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