Quatre candidats et pas un de plus

La Commission nationale électorale (CNE) gabonaise a annoncé mercredi avoir retenu quatre candidatures, sur les treize présentées, pour l’élection présidentielle du 27 novembre, dont celles du chef de l’Etat sortant Omar Bongo Ondimba et des deux ténors de l’opposition.
”Les quatre candidatures jugées conformes aux conditions d’éligibilité requises par la loi concernent Messieurs Bongo Ondimba Omar, candidat PDG (Parti démocratique gabonais, ex-parti unique), Mamboundou Pierre, candidat UPG (Union du peuple gabonais), Myboto Zacharie, candidat indépendant, Tomo Ernest, candidat indépendant”, a déclaré devant la presse le président de la CNE, Gilbert Ngoulakia.
”Les candidats dont les dossiers ont été rejetés peuvent contester la décision prise par la Commission nationale électorale devant la Cour constitutionnelle”, a précisé M. Ngoulakia.
Pierre Mamboundou, chef de file de l’opposition ”radicale”, et Zacharie Myboto, ancien proche de M. Bongo passé cette année à l’opposition, avaient annoncé leur candidature le 9 octobre. Ernest Tomo est un pasteur protestant peu connu du public, qui s’est par le passé opposé au président Bongo, au pouvoir depuis 38 ans.
La CNE avait reçu treize dossiers de candidature avant la date butoir du 12 octobre.
Les candidatures rejetées sont pour l’essentiel celles d’indépendants quasiment inconnus, mais aussi des représentants de deux petits partis d’opposition: Augustin Moussavou King, président du Parti socialiste gabonais (PSG) et Martin Ze Memini, d’une faction du Mouvement de redressement national (Morena).
Selon le président de la CNE, ces rejets ont été motivés pour un grand nombre de candidats par l’absence de la caution de 5 millions de francs CFA (7.620 euros) exigée, ou d’autres documents nécessaires comme les certificats de nationalité et médical.
Ceux dont la candidature n’a pas été retenue ont jusqu’au lundi 24 octobre pour présenter leur recours devant la Cour constitutionnelle, la liste définitive des candidats devant être publiée au plus tard le mardi 25, a-t-on appris auprès de la CNE. Ils peuvent à cette occasion présenter les pièces manquantes pour compléter leur dossier.
A la suite d’une révision constitutionnelle de 2003, l’élection présidentielle se déroule en un seul tour, et la multiplication des candidatures risque de handicaper l’opposition face au camp de M. Bongo, qui regroupe une quarantaine de partis sur la cinquantaine que compte le pays.



Fuente: Afriquecentrale.info

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