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Editorial

Le president du Tchad Idriss Deby décapite la garde républicaine


publicado por: Association de la Presse Equatoriale Guinea el 30/10/2005 1:39:46 CET

Deby décapite la garde républicaine


Le président tchadien Idriss Deby a dissout la Garde républicaine, corps d’élite de l’armée chargé de sa protection, dont sont issus la plupart des mutins qui se sont retranchés ces dernières semaines dans l’est du Tchad, selon un décret rendu public samedi. ”La Garde républicaine est dissoute”, selon ce décret présidentiel signé vendredi soir, qui ne donne pas les raisons de cette mesure. ”Toutes les composantes humaines et matérielles de la Garde républicaine sont reversées à l’Armée de Terre”, précise le président dans ce texte. Ce corps d’élite, commandé par des membres de l’entourage du président Deby, était le mieux équipé de l’armée tchadienne, et disposait d’effectifs estimés à 3.000 hommes. Selon N’Djamena, des membres de la Garde républicaine ont été à l’origine d’une tentative manquée de coup d’Etat, le 16 mai 2004, une crise qui avait été résolue sans la moindre arrestation. ”Les militaires déserteurs qui se sont transformés en une rébellion et qui se sont retranchés dans l’est du Tchad (courant octobre) sont ceux qui étaient à l’origine de ce coup d’Etat (de 2004), et ils sont tous issus de ce corps, c’est comme ça qu’il faut comprendre la décision du président de la République”, a déclaré à l’AFP un officier de l’état-major général sous le couvert de l’anonymat. Depuis début octobre, un mouvement de désertion frappe l’armée tchadienne. Les mutins, dont il est difficile de déterminer le nombre, se sont retranchés dans l’est du Tchad. Celui qui se présente comme l’un de leurs chefs, Yaya Dillo Djerou, a affirmé lundi qu’au moins 800 hommes avaient rejoint le Socle pour le changement, l’unité nationale et la démocratie (Scud), un mouvement récemment créé dont l’objectif affiché est la démission du président Deby, au pouvoir depuis 1990. Les autorités n’ont reconnu à la mi-octobre que l’existence d’une quarantaine de déserteurs, et ont affirmé en début de semaine avoir délogé ces mutins en les chassant vers le Soudan voisin, et avoir repris le contrôle total de l’est du Tchad. Yaya Dillo Djerou a démenti formellement ces informations. Selon plusieurs observateurs, les mutins sont issus de l’ethnie zaghawa à laquelle appartient le chef de l’Etat. Mercredi, le ministre tchadien de la Défense par intérim, Mahamat Ali Abdallah, avait présenté le Scud comme un mouvement ”corporatiste”, ”hostile à la mise en application des nécessaires réformes issues des recommandations des états généraux de l’armée”. Réunis en avril, ces états généraux avaient prôné la réduction des effectifs de l’armée, évalués aujourd’hui de 34.000 à 50.000 hommes, à 30.000 militaires au maximum.

Fuente: Afriquecentrale.info

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