- C’EST MA CONVICTION -

Conçue par Manuel Ruben N’dongo, écrivain franco-africain, politologue-consultant, « C’EST MA CONVICTION » est une Rubrique de Réflexion sur la sociologie politique en Guinée-Équatoriale.
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Paris, le 09 juin 2006
Publication : SIGED/Paris/Depressburger/© 06-2006. M. R. N’dongo. Tous droits réservés.
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Le CRAMOEG tient à saluer l’initiative prise récemment par les autorités de Malabo de libérer bon nombre de nos concitoyens, considérés jusqu’alors, comme de prisonniers politiques. Cette démarche du chef de l’État équato-guinéen de prononcer la grâce pour une quarantaine de personnes est un acte solennel d’une importance capitale. Car il s’inscrit désormais dans le processus de normalisation de la situation politique de la Guinée-Équatoriale !!
C’est un pas-de-géant qui vient être franchi par Malabo et nous nous en réjouissons ; Nous sommes convaincus – C’EST MA CONVICTION – que le gouvernement équato-guinéen montre sa volonté d’ouverture pour rassembler les filles et fils de la Guinée-Équatoriale. Le Président Obiang Nguema ouvre ainsi une nouvelle voie qui dessine les contours d’un projet politique pour une Guinée-Équatoriale du IIIème millénaire détribalisée.

Au-delà de polémiques stériles et des querelles politiciennes dénuées de toute analyse politique objective et, au-delà également des discours bruits de bottes des seigneurs de guerre mal famés qui n’ont que pour seul élément : Mettre de l’huile sur le feu d’une « maison équato-guinéenne » malmenée par des convoitises effrénées de tous ordres d’une certaine élite nationale factieuse complètement déconnectée des réalités politiques de la diplomatie internationale façonnée par l’économie de marché et la mondialisation… ! Ce qui rassure mes propos de ce jour sur la question de la grâce présidentielle, c’est de divers commentaires qui me sont parvenus émanant de coulisses diplomatiques internationales pour SALUER la démarche présidentielle équato-guinéenne que ces mêmes sources occidentales qualifient « d’acte positif pour le processus de réconciliation nationale. »

Le CRAMOEG qui, malgré les vicissitudes du passé et la félonie occasionnée par une horde profondément sectaire, tient le cap pour poursuivre tout naturellement le travail inscrit dans son programme pour promouvoir une politique de rapprochement avec le gouvernement équato-guinéen afin qu’ensemble, nous puissions conduire le peuple équato-guinéen souverain vers la modernité pour le bien-être de nos futures générations.

Une telle approche du futur ne peut donner de résultats concrets que si les BONS CITOYENS – sans aucune discrimination – réunis autour d’une table, se mettent à collaborer pour un travail commun en vue de l’édification d’une société politique fraternelle basée sur le sens du devoir et l’esprit de responsabilité.

Dans une société, si les débats d’opinion sur la politique ou la démocratie, il est de nature de chacun de s’en expliquer au travers d’une quelconque organisation, il n’en demeure pas moins que le parti politique, constitué par tel ou tel individu, tel ou tel groupe racial ou ethnique, ne suffit pas à lui seul pour y être investi leadership par le peuple souverain.

Car l’homme, ou la femme du compromis et du consensus doit incarner toutes les sensibilités raciales & ethniques et ce, dans un esprit de responsabilité et de conciliation.

Pour rassembler un peuple et ses composants ethniques, il faut plus que de la volonté de créer son propre parti parce que, dans un système de démocratie pluraliste, qu’il soit d’Afrique, d’Orient ou d’Occident, le pouvoir émane, non pas d’un quelconque appareil politique gangrené par de parasites, mais du peuple souverain qui s’exprime au travers d’un suffrage universel pour désigner ses propres dirigeants.
Il est certain qu’un pays qui crée des partis politiques autant que des lits que compte chacune de cases de ses villages, ne peut valablement construire la paix.

En Guinée-équatoriale, le poison de la cohésion nationale s’appelle : Divisions tribales et conflits familiaux sans fins.

Ce phénomène est tellement ancré dans les mentalités locales à tel point que les gens issus d’une même lignée, d’une même famille et d’un même sang se livre une bataille sans merci. Résultat : Depuis la décolonisation, en Afrique en général, et en Guinée-équatoriale en particulier, les coups d’État et contre-coups d’État à répétition naissent de cette incompréhensible culture de nuisance.

Contrairement à l’Europe ou l’Occident où, seules les compétences et le sens du devoir comptent, les dirigeants politiques africains ont préféré un sentier parsemé d’embûche. Car, ils ont tendance à faire confiance à leur propre entourage familial. Et quand on mesure les conséquences des résultats depuis la décolonisation eh bien ! C’est un leurre.

Comme nous avons eu l’occasion de l’exprimer depuis des années, je suis contre l’utilisation de la violence pour résoudre les solutions politiques de la Guinée-Équatoriale. Le dialogue est toujours possible et nous pouvons y parvenir si chacun met du sien ; c’est-à-dire, une dose de volonté politique !!
Bien-sûr que les mauvaises langues me diront, que « le Président équato-guinéen n’a jamais eu la moindre volonté de dialoguer avec l’opposition pas plus qu’avec le CRAMOEG de Manuel Ruben N’dongo… ! » Mais, entre la pensée négative du cynisme pour stigmatiser l’adversaire et la nécessité d’un dirigeant au pouvoir à entendre les voix de ses compatriotes qui lui tendent la main en vue d’une solution réconciliée qui apaise les esprits, je crois qu’il y a matière à l’espoir, aussi minime soit-il, il faut toujours continuer à œuvrer pour la paix. Ici ou ailleurs de par le monde, l’HISTOIRE finie par donner raison à ses meilleurs serviteurs.

Ma démarche personnelle ne consiste pas forcément à rechercher au sommet, le bien-être matériel ou charnel, mais à trouver les voies et les moyens qui permettent, d’une part, de rassembler au maximum, le peuple équato-guinéen et ses tribus, et d’autre part, mettre en œuvre un projet de société permettant de relever les défis du sous-développement. Et par voie de conséquence, hisser notre drapeau pour atteindre l’hémisphère de la croissance en vue d’intégrer le CLUB des nations qui ont pour modèle de productivité, l’économie de marché.

Pour ne pas en restez-là figé dans la médiocrité du complot, je préfère un engagement de clarté et de clairvoyance pour trouver un consensus qui permet de bâtir un avenir politique, économique et social commun.

Si au départ, l’idée du CRAMOEG était de rassembler les partis ou mouvements politiques d’opinion, il va de soit que mon devoir est de faire évoluer cette structure de rassemblement, non pas pour en faire un « machin » qui ressemblerait à un apparatchik composé exclusivement d’oligarques félons, mais pour que ladite organisation devienne une « Maison de réflexion et de la palabre de la Nation équato-guinéenne » accessible à toutes et à tous et élargie à toutes les tribus & couches sociales.

C’est la raison pour laquelle que ma réflexion personnelle m’amène à conclure, que pour sortir la Guinée-Équatoriale de l’incompréhension politique, il faut RASSURER TOUT LE MONDE : le peuple, les dirigeants en place, l’opposition modérée et démocratique ; les investisseurs et opérateurs économiques étrangers, le monde des médias, le clergé ainsi que les courants de pensées qui s’expriment dans le cadre des libertés fondamentales de l’homme.
Et, pour faire avancer ce processus de réconciliation dans la bonne direction sans en inquiéter l’une ou l’autre partie, la communauté internationale (les États-Unis d’Amérique, le Canada, la France, l’UE, la CEMAC, l’UA et l’Espagne) doit prendre ses engagements fermes de « GARANTIES » pour instaurer une paix durable en Guinée-Équatoriale. Il faut des garanties inviolables ; lesquels garanties devraient rassurer les populations, l’opinion publique et le monde des affaires. Car pour engager un dialogue constructif qui aboutit à la construction d’une démocratie apaisée, il faut la poursuite normale des activités économiques pour ne pas entraver ou paralyser les activités de notre production industrielle de la pétrochimie.
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Manuel Ruben N’dongo,
Publication : SIGED/Paris/Depressburger/© 06-2006. M. R. N’dongo. Tous droits réservés.
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Fuente: A. Depressburger - PARIS

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