C’EST MA CONVICTION !
Conçue par Manuel Ruben N’dongo, écrivain franco-africain, consultant politique, « C’EST MA CONVICTION » est une Rubrique de Réflexion sur les Sciences politiques, économiques, sociales et environnementales.

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Paris, le 02 août 2006
Publication : SIGED/Paris/Depressburger/© 07-2006. M. R. N’dongo. Tous droits réservés.
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REFLEXION SUR LES CONSEQUENCES DE LA DEGRADATION DE NOTRE ENVIRONNEMENT !

Depuis l’été 2003, l’Europe affronte chaque année, une situation climatique exceptionnelle qui provoque à chaque fois, des dizaines des victimes. La France est le pays qui a été le plus touché en 2003 par la surmortalité (plus de quinze-mille personnes y ont perdu ma vie) résultant de cette hausse brutale de température qualifiée de « canicule. » L’Institut d’alerte sanitaire avait enregistré un nombre considérable de décès touchant des personnes âgées ou fragilisées par le grand âge.

D’année en année, ce phénomène a tendance à se répéter. Malgré les mesures prises par le corps médical européen et par les autorités politiques françaises notamment, la situation reste préoccupante. Car, cet été encore, on a déploré plus de soixante-cinq victimes ; De décès liés directement ou indirectement à cette hausse de chaleur inexpliquée qui s’installe « durablement » au pays de grand froid et de la poudre blanche. Là encore, on dénombre une hausse de décès parmi les personnes à mobilité réduite ou âgées qui ne peuvent pas supporter une chaleur aussi envahissante qu’asphyxiante.

Les États-Unis d’Amérique ne sont pas épargnés non plus du phénomène, car à l’heure actuelle et dans certains endroits, la température a atteint plus de 48° à l’ombre !! En Californie, une vague de chaleur sévie depuis deux semaines : plus d’une cinquantaine de personnes y ont déjà perdu la vie.

Devant la persistance du phénomène, je ne peux m’empêcher de poser ces quelques questions qui, je l’espère, pourraient être l’élément détonateur permettant d’ouvrir un débat scientifique de fond sur le sujet :

1-) POURQUOI CETTE SUBITE DEGRADATION DE L’ECOSYSTEME ?
2-) LES EFFETS PERVERS DE LA POLLUTION INDUSTRIELLE ENGENDREE PAR L’HOMME SERAIENT-ILS RESPONSABLES DE LA SITUATION ?
3-) À QUI INCOMBENT LES RESPONSABILITES…, LES CIEUX ? LES CAPRICES DE LA TERRE ET SES ZONES D’OMBRE MECONNUES QU’AUCUN SCIENTIFIQUE NE PEUT ENCORE DECELER ? LE DEREGLEMENT CYCLIQUE DE NOTRE SYSTEME SOLAIRE ? OU, S’AGIT-IL D’UNE REACTION NATURELLE D’UN CLIMAT AFFOLE PAR LA DESTRUCTION MASSIVE DE LA COUCHE D’OZONE… ?

Chaque jour qui passe, la situation s’avère extrêmement préoccupante qu’il convient d’agir avec plus d’efficacité pour ne pas mettre en péril l’écosystème, indispensable pour le maintien de la vie sur notre chère et mère planète.

Ma démarche n’a rien à voir avec celle d’un dirigeant du mouvement politique écologiste(1) ; elle est celle d’un citoyen ordinaire conscient de la nécessité d’apporter sa modeste contribution en proposant une réflexion sur un sujet de société qui fait débat et qui est placé au cœur de l’actualité brûlante.

Depuis le début de cette nouvelle vague de chaleur qui provoque des dégâts aussi bien en pertes de vies humaines que dans la destruction des récoltes, ce qui m’étonne, c’est l’absence totale des réactions émanant des mouvements ou partis écologistes européens et français. Et pourtant, ils siègent dans les Parlements nationaux et à Strasbourg près de la Commission de l’Assemblée des citoyens de l’Union-Européenne.

La lutte contre les dégradations de notre environnement, ne doit pas être seulement cantonnée dans les faubourgs de Greenpeace ou dans la dénonciation de la production de l’énergie nucléaire indispensable à nos modes de vie, mais elle doit être centrée dans les vrais débats dépolitisés axés vers l’édification d’une SOCIETE PREVENTIVE qui protège au mieux ses concitoyens contre les aléas climatiques. Or, que constatons-nous au jour le jour ! que nos ECOLOS ne sont réactifs à nos préoccupations sur la vie dans la cité que dans les destructions massives des champs de maïs transgénique ; Au final, l’écologie politique ne nous propose que des mesurettes alors que la société attend du concret sur le plan pratique. C’est-à-dire, des projets alternatifs de prévention digne de ce nom permettant de protéger nos personnes âgées contre la canicule par exemple, devenue de plus en plus meurtrière. Et pourtant, les « défenseurs » de l’environnement ont frayé un chemin politique pour se faire entendre de nos concitoyens : ils sont devenus de représentants officiels élus par nos peuples souverains sur le thème : « La défense de l’environnement » donc, des vivants.

En auscultant notre environnement et les possibilités que nous offre à ce jour, les technologies de l’évolution, nous sommes en mesure de répondre, que des solutions alternatives existent pour mieux protéger nos populations et nos personnes âgées notamment contre les effets nocifs de la canicule. Pour cela, il suffirait de mettre l’imagination au service du progrès de bien-être de l’homme pour que naissent les grands projets de prévention et de protection de l’homme sur sa planète.

Mais entre les discours politiques de ceux qui « défendent » l’environnement au travers de leurs partis politiques dits, « écologistes » et les réalités d’un environnement de plus en plus hostile et polluant qui ne cesse de précariser la vie de l’homme dans son milieu naturel, il y a un grand fossé !! Car l’écologie politique n’apporte pas des solutions face au drame. Et pourtant ! il y a tant des choses que l’on pourrait faire pour obtenir un résultat de « Ø » décès parmi les personnes âgées pendant la période de forte insolation.

Malheureusement, il est difficile de faire entendre raison à un « ELU » du peuple qui ne prend pas régulièrement le METRO, le BUS ou le RER pour se rendre à son travail car, il est loin d’imaginer le calvaire que vivent les populations ordinaires dans des périodes de fortes chaleurs.

De même qu’il est également difficile pour faire entendre raison aux élus défenseurs de l’environnement pour ce qui concerne des logements inappropriés occupés majoritairement par des personnes âgées n’ayant pour seuls revenus que leurs maigres retraites. Car, ces mêmes « ELUS » du peuple – malgré leur « bonne » maîtrise de la communication – s’ils habitent dans un logement climatisé aménagé pour la circonstance, ils sont complètement déconnectés des réalités du peuple ; Ils n’apportent pas des réponses aux attentes d’une femme ou d’un homme fragilisé par la maladie ou le grand âge et qui doit continuer à vivre – jour et nuit – dans un logement mal isolé affichant de températures record de 20/25° la nuit, et 30/40° le jour.

Chez bon nombre de nos concitoyens, ce qui a été le plus surprenant d’entendre pendant cette période de canicule, c’est les recommandations données aux populations au travers d’une campagne de communication demandant aux personnes âgées :

1.-) DE BOIRE DEUX A TROIS LITRES D’EAU PAR JOUR MEME SI L’ON N’A PAS SOIF,

2.-) DE MOUILLER REGULIEREMENT LES AVANT-BRAS,

3.-) DE RESTER CLOITRE CHEZ-SOI EN PRENANT SOIN DE FERMER PORTES ET FENETRES PENDANT LA JOURNEE,

4.-) DE SE RENDRE DANS UN CENTRE COMMERCIAL OU DANS UNE BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE CLIMATISE ET DE RESTER PENDANT 3 A 4 HEURES… !

En analysant ces recommandations rocambolesques, la question qui est revenue aussi souvent dans l’esprit de beaucoup de gens était de savoir si ceux qui diffusent ce genre de « spot-messages » vivaient dans la même planète que le reste de la population !! Devant une telle hausse de températures qui a plongé de nombreuses personnes dans une situation de désolation, comment peut-on demander à UNE PERSONNE AGEE GRABATAIRE de se rendre dans un centre commercial ou dans une bibliothèque municipale climatisée et de rester pendant 3 à 4 heures ?
Nous savons également, que chez certains sujets âgés présentant un bilan de santé fragile, boire et boire toujours du liquide n’est pas chose évidente ! D’ailleurs, certains experts du corps médical français ont dénoncé ces recommandations qui ne tiennent pas compte de la situation médico-sociale de chaque cas.

Quant à recommander également à ces mêmes personnes âgées « de rester cloîtrer chez eux en prenant soin de fermer portes et fenêtres » eh bien ! là aussi, la recommandation a été imprudente ! car, elle ne résout pas le problème des conséquences de forte chaleur dans les habitations. Les actifs qui en partant de chez eux le matin suivent cette recommandation ne me contrediront pas, car ils savent à quel point les résultats sont catastrophiques. Cela produit l’effet de boomerang : En réouvrant ses fenêtres le soir après une journée de forte canicule, la chaleur contenue à l’extérieur envahit toutes les pièces de la maison augmentant du coup, le thermomètre de quelques degrés. De plus, la maison qui est restée calfeutrée toute la journée produit de l’air chaud comprimé qui devient irrespirable.

Pendant la canicule, un autre spot-message « très sérieux » a été diffusé recommandant aux personnes âgées « de mouiller les avant-bras » pour, dit-on, baisser la température du corps. Mais le geste de cette « ablution » n’avait donné aucun résultat optimum. Celles et ceux qui avaient l’habitude de prendre une douche avec de l’eau fraîche deux à trois fois par jour pendant les journées de forte chaleur se souviennent encore, qu’une poignée de minute à peine sortie de sa salle de bain, on se retrouve trempé par la sueur comme une soupe.

À Paris, dans les transports en commun, la situation des Franciliens a été pénible. Durant cette précédente canicule, les wagons du RER, du Métro et de Trains de banlieues étaient devenus impraticables car, la chaleur atteignait une telle intensité à tel point qu’on avait l’impression d’être enfermé dans une pièce de hammam. Les voyageurs avaient soif ! très soif !! Celles et ceux qui se rendaient à Paris en provenance de Melun, Tournan, Orry-la-ville ou Saint martin d’Etampes avec deux ou trois petites bouteilles d’eau dans leurs sacs, avant d’arriver dans la capitale, ils n’avaient plus rien à boire. Le comble : Des personnes dépourvues des ressources quêtaient pour obtenir quelques pécules de quoi s’acheter de l’eau.
Dommage que nos élus de l’écologie politique de la ville de Paris n’aient pas eu l’idée d’installer – dans toutes les Gares (RER, Métro, SNCF..) et les points de grandes affluences de la capitale – les fontaines distribuant de l’eau fraîche ; Cela aurait permis de soulager la soif qui a frappé bon nombre des franciliennes et franciliens.

Une autre conséquence de la canicule : l’inutilité d’utiliser les ventilateurs. En effet, le ventilateur, accessoire domestique qui, habituellement est utilisé dans les ménages à revenus modestes pour les étés de chaleur modérée, n’était plus un produit « rafraîchissant » qui souffle de l’air frais, mais un machin à chaleur, qui soufflait de l’air chaud laissant la sensation de la chair de poule. En fait, on avait l’impression de faire marcher son appareil de sèche-cheveux.

Avec cette canicule, on aura tout vu, tout vécu !!

Sans une prévention active qui permet à l’homme de se protéger contre les aléas climatiques, l’humanité court un risque certain.

Nos ingénieurs & cadres qui sont doués d’intelligences dans l’évolution des nouvelles technologies sont, eux aussi, perdus dans ces histoires de climatologie. Ils ne voient rien venir et ne prévoient rien en cas de situations exceptionnelles des caprices climatiques. Être scientifique c’est aussi de prévoir et de prévenir les risques environnementaux. C’est-à-dire, « scientifiquer » quelque chose. Or, qu’il s’appelle : Tsunami, déluge, el Niño, cyclone ou canicule…, le danger pour homme est toujours permanent.

Nos connaissances, ou celles de nos scientifiques « prévisionnistes » s’avèrent primitives au regard des phénomènes. Scientifiquement, nous montrons notre incapacité à se protéger contre les aléas du climat. Mais j’ai l’intime conviction que l’humanité peut encore faire mieux en matière de prévention et de protection. Économiquement et technologiquement nous en sommes capables !!
Que valent les dépenses d’une fusée balancée dans l’espace à la recherche de Dieu ou de trace de vie sur Mars ou sur Jupiter si l’homme n’est toujours pas capable de « guérir » sa planète de tous les maux (pollution à l’ozone, déforestation, retombées radioactives ou déchets nucléaires, Sida, Cancer, maladies virales et génétiques…) qui peuvent anéantir sa propre existence ?

Que des centaines de milliards de dollars dépensés inutilement chaque année pour des études farfelues. Et pourtant ! cet argent pourrait servir pour une saine recherche de protection de l’homme dans sa planète et dans son milieu naturel en le mettant hors de tout danger. Car les menaces sont bien réelles. Supposons cette prévision : Dans l’hypothèse d’une canicule ravageuse future, qu’adviendrait l’homme sur sa planète avec des folles températures atteignant 30° à 40° la nuit, et 50° à 60° la journée sans vents et ce, pendant quarante à cinquante jours ? UNE VRAIE BOMBE A NEUTRON. L’homme ne pourrait pas supporter pour longtemps une telle condition climatique. Paris, Londres, Madrid, Washington, Ottawa ou Sydney se transformeraient en immenses cages à périr.

Les constructions nouvelles, adaptées au mode de vie de l’homme moderne sont-elles conformes à l’environnement dans lequel la société humaine évolue ? Issu de son milieu naturel, le contexte actuel de l’évolution de l’homme est en contradiction avec des réalités historiques.
Il n’est secret pour personne, que le bétonnage de nos villes, associé au goudron utilisé régulièrement pour aménager les rues et les espaces publics près de nos lieux de vie (habitation, écoles, espaces professionnels…) est nocif. Lorsque la terre reçoit l’intensité de rayons solaires qui viennent chauffer l’atmosphère terrestre provoquant l’effet caniculaire, les zones citadines « goudronobétonnées » deviennent de four à chaux. Car la chaleur provoquée par l’échauffement de sols de nos villes par la conjonction nocive « béton-goudron » remonte de la surface de l’atmosphère et renvoyée dans nos lieux de vie. D’où pendant la canicule, la sensation d’étouffement par cette pollution irradiante qui accentue les risques de la surmortalité.

Nous sommes tous responsables de la situation !! Le fait d’avoir remplacé les espaces-verts par le goudron et le béton dans nos quartiers constitue la conséquence de notre mal-être dans la cité. Un bref regard vers les zones tropicales chaudes d’Afrique, d’Amérique Latine ou d’Asie où les températures atteignent parfois les 40° nous permet de rendre compte, que les populations qui ont construit leurs habitations près du milieu naturel (végétation, forêt…) ne souffrent pas de l’effet de la chaleur. Alors ! le moment n’est-il pas venu pour impulser une saine réflexion sur le réaménagement de nos espaces de vie ?

Au regard de notre incapacité à nous protéger contre les réactions imprévisibles de notre climat dépendant de notre système solaire, l’humanité pourrait être confronté à un phénomène (Tsunami, cyclone, canicule) particulièrement ravageur semblable à celui qui, dans l’histoire biblique de la Genèse VI-IX (2000 ans av. J.-C), provoqua la montée des eaux à l’issu d’une pluie incessante(2) qui dura quarante jours (d’après le récit yahviste) et qui recouvrit quasiment la Terre entière.

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(1) De mon point de vue, l’écologie politique ne réagit à la politique de l’environnement que par un discours de politique politicienne.
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(2) Une interminable pluie (Déluge) qui arrosa la planète pendant plusieurs semaines provoqua la désolation et la mort parmi les vivants sur la terre.





Fuente: Mme Depressburger - SIGED/CRAMOEG - PARIS

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