|
|
Malgré les critiques, peu de changement au gouvernement publicado por: Celestino Okenve el 18/08/2006 16:27:49 CET
GUINÉE EQUAT. - 17 août 2006 - AFP
Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema a formé mercredi une nouvelle équipe gouvernementale, certes resserrée, mais néanmoins constituée quasi-exclusivement de membres de l´ancien gouvernement envers lequel il s´était pourtant montré très critique.
”S´il faut changer de gouvernement, on change tout le gouvernement”, avait pourtant tonné M. Obiang lors de sa dernière colère en date, fin juin, lors de l´installation de deux ministres après un mini-remaniement.
Des colères dont le président équato-guinéen est coutumier, mais qui sont rarement suivies d´effet.
Le 10 août, le gouvernement de Miguel Abia Biteo Borico a certes démissionné en bloc. Mais on est loin du changement total évoqué, seuls quatre nouveaux ministres faisant leur apparition dans l´équipe du nouveau Premier ministre Ricardo Mangué Obama Nfubea.
”Un changement dans la continuité”, commente un haut fonctionnaire.
Côté changement, le principal reste le resserrement inédit de la nouvelle équipe à 28 membres contre 51 dans la précédente, obligeant 23 ministres, vice-ministres ou secrétaires d´Etat à faire leur valises.
Un resserrement qui pourrait découler de la signature en mars d´un accord d´assistance technique entre Malabo et le Fonds monétaire international (FMI) et de la rencontre en avril à Washington entre M. Obiang et la secrétaire d´Etat américaine Condoleezza Rice, selon des observateurs.
Autre première, la nomination d´un Premier ministre issu de l´ethnie fang (80% de la population), alors que le poste était traditionnellement dévolu à un membre de l´ethnie Bubi, autochtone de l´île de Bioko, où se trouve Malabo.
Outre Miguel Abia Biteo Borico, quelques personnalités quittent le gouvernement parmi lesquelles la plus importante est Marcelino Oyono Ntutumu, qui était vice-Premier ministre chargé de la Politique intérieure.
Egalement écarté, le ministre de la Santé sortant Justino Obama Nvé était dans le collimateur depuis longtemps en raison de l´état catastrophique du secteur sanitaire équato-guinéen.
Plusieurs membres de la famille présidentielle, dont un des fils du chef de l´Etat, Gabriel Mbhega Obiang Lima, font les frais de la suppression des postes de vice-ministres et de secrétaires d´Etat.
Mais côté continuité, les poids lourds du gouvernement sortant, souvent proches du chef de l´Etat, sont toujours là. Et l´équipe reste dominée de façon écrasante par le tout-puissant parti présidentiel, le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), l´opposition dite ”démocratique”, en réalité proche du pouvoir perdant deux des quatre portefeuilles qu´elle détenait.
Premier de ces poids lourds, l´avocat du président Obiang et de sa famille, Ricardo Mangué Obama Nfubea, prend la tête du gouvernement. Alejandro Evuna Owono Asangono, fidèle de 20 ans, scribe du président, reste lui ministre chargé des missions.
Le fils aîné du chef de l´Etat, Teodoro Nguema Obiang Mangué dit ”Teodorin”, contesté au sein du clan au pouvoir, conserve le ministère de l´Agriculture, secteur marginalisé depuis le début de l´exploitation pétrolière au début des années 90, mais aussi le portefeuille des Forêts, autre ressource de ce pays d´Afrique centrale d´environ un million d´habitants.
Illustration parfaite de ce remaniement: Demetrio Elo Ndong Nsefumu. Nommé ministre pour la première fois en 1982, il avait été limogé en juin du ministère des Transports - mais nommé à celui du Travail -, après l´inscription de la totalité des avions immatriculés en Guinée équatoriale, dont ceux de la flotte présidentielle, sur la ”liste noire” de la Commission européenne”.
”Le ministère des Transports est par terre”, fulminait fin juin le chef de l´Etat en installant son successeur.
Demetrio Elo Ndong Nsefumu est promu second vice-Premier ministre chargé de la Politique intérieure.
Fuente: Jeune Afrique
¡Nota importante! El contenido de los artículos publicados no refleja necesariamente la opinión de la redacción de guinea-ecuatorial.net Véase también la declaración sobre el uso de seudónimos
|