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ET SI LA POLITIQUE EUROPEENNE EN MATIERE DE LA VAGUE D’IMMIGRATION ETAIT UN BRICOLAGE DIPLOMATIQUE ? publicado por: Melle Marie-Caroline DE-MIREPOIX el 17/09/2006 18:14:44 CET
C’EST MA CONVICTION ! Conçue par Manuel Ruben N’dongo, écrivain franco-africain, consultant politique, « C’EST MA CONVICTION » c’est aussi une Rubrique de Réflexion politique sur la sociologie des relations Diplomatiques Euro-Africaines.
-------------------------------- Paris, le 15 septembre 2006. Publication : SIGED/Paris/Depressburger/© 08-2006. M. R. N’dongo. Tous droits réservés. *******************************************
Voyage au cœur de la jungle politique « eurafricaine » à propos de la vague d’immigrations africaines en Europe.
Réflexions !
Il ne se passe plus une seule journée sans que la presse française ou européenne ne nous relate les mésaventures « de los desperados » originaires du Maghreb et de l’Afrique Sud-Saharienne qui ruent vers les frontières européennes de la méditerranée pour tenter leur « chance » vers le vieux continent réputé opulent qui fait rêver tant des centaines des milliers – voire – de millions des déshérités de toutes les contrées de la planète. En fait, c’est la spéculation boursière de la mondialisation économique que l’on parle chaque jour dans les arcanes du pouvoir économique qui fait « boule-de-neige » dans les cieux (bidonvilles, favelas…) du Tiers-Monde pour entraîner cette immigration sauvage. Au lieu de créer une « économie de masse de marché » qui fixe les populations dans leurs contrées, la mondialisation sauvage « internationalise » ainsi la pauvreté.
Comme l’a dit un ancien Premier-Ministre Français : « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde. » Cet homme-là avait vu juste !! Et pourtant à l’époque, son franc-parler avait choqué ceux qui, en France et en Europe, manient habilement « la langue faussée » préférant s’enfermer dans une bulle d’angélisme pour laisser pourrir une situation extrêmement dangereuse qui crée les mécontentements au sein des populations européennes ; Lesquelles mécontentements ont fait apparaître au Pays des Droits de l’Homme par excellence, des reflexes avec des relents de racisme.
Pour emprunter les propos de cet ancien Homme d’État français parlant de son pays (la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde) confronté à la montée des mouvements nationalistes qui dénoncent l’inertie des gouvernements en place face à l’ampleur de l’immigration clandestine ! j’irais même plus loin en disant : « l’Europe ne peut plus accueillir toute la misère du monde. » Confrontée également à la menace terroriste qui s’est internationalisée, à la crise économique(1) et à l’inflation (hausse du pétrole, flambé des prix des produits à la consommation, bas salaires…etc.) galopante née depuis l’introduction de l’Euros la monnaie unique, l’Europe n’a plus l’aura économique d’antan pour se permettre le luxe d’accueillir « toute la misère de la planète » qui entraîne avec elle, un cocktail explosif des coutumes rétrogrades incompatibles avec la notion de mode vie du monde moderne occidental.
Sur le front de l’emploi, c’est le chiffon rouge qui s’enflamme ! même si certains pays de l’UE font mieux que d’autres, il n’en demeure pas moins, que le chômage qui frappe la tête (Allemagne, France…) de la locomotive européenne est devenu une machine à fabriquer la précarité et l’exclusion. Dans ce cas des circonstances exceptionnelles de crises sociales & économiques aiguës, comment peut-on imaginer une régularisation en masse des clandestins dans des pays où, authigènes, jeunes européens issus de l’immigration & immigrés réguliers ont déjà du mal à joindre les deux bouts ?
Personnellement, je crois qu’il est diplomatiquement incorrect cette politique d’immigration européenne suicidaire qui tend à parler de « l’humanitaire » et des Droits de « l’Homme-misme » sur un terrain qui demande de la réactivité immédiate pour neutraliser la « tumeur » à la source et d’éviter ainsi la propagation des « métastases. »
Nous le savons tous ! que le phénomène exode/immigration est intimement lié à la pauvreté et au spectre de la misère. Sans lui donner un prolongement économique salvateur en Afrique même, la diplomatie politique « eurafricaine » sur le terrain social de l’immigration est vouée à l’échec. Pour « soigner » les relations économiques « eurafricaines » qui donnent espoir aux populations africaines, il faut une thérapie de choc !! Il faut agir en Afrique même sur le terrain politique, économique et social !! Il faut un changement des mentalités et des hommes ; Car un certain nombre des dirigeants au pouvoir depuis la décolonisation ont montré leurs incompétences professionnelles à relever les défis du sous-développement. Et partant de ce constat, il faut trouver des solutions adéquates à la crise économique. Il faut œuvrer ensemble (Européens/Africains) en vue d’introduire une réelle mutation politique profonde.
Sans parler de la lourde responsabilité qui incombe à un agent des services publics, en me référant de la ligne de conduite qui régit le management du monde des affaires dans les entreprises, je constate tout simplement qu’en France et aux USA, les fautes professionnelles sont sanctionnées. À titre d’exemple : lorsque qu’un cadre ou un employé est embauché pour un emploi, des tests (psychologique, raisonnement personnalité, compétences professionnelles…) sont effectués en amont ; Si les tests s’avèrent peu convaincants eh bien ! le candidat a peu de chance d’être retenu. Celles et ceux qui franchissent ces indispensables étapes pour espérer faire bonne carrière… sont alors soumis à une période probatoire !! La moindre faute professionnelle constatée expose la personne en question à une suspension immédiate de son contrat. Même embauchée d’une manière définitive (CDI), si l’intéressée a montré son incompétence dans l’exercice de ses fonctions parce qu’elle aurait menti sur ses diplômes et ses aptitudes professionnelles, eh bien ! « la société qui l’a embauchée peut, à tout moment, déclancher la procédure du licenciement pour incompétence ou faute professionnelle grave. »
C’est ce qui me faire dire, qu’après un demi-siècle de règnes absolus, celles et ceux qui ont plongé l’Afrique dans le chaos et la misère que l’on sait, peuvent-ils encore prévaloir d’une quelconque compétence professionnelle ? N’ont-ils pas commis-là, de nombreuses irrégularités et des fautes professionnelles dans l’exercice de leurs responsabilités des gestionnaires de la chose publique ? Et toutes celles, et ceux que l’on pourrait qualifier aujourd’hui « des mauvais gestionnaires, » responsables de la banqueroute de leurs sociétés ne méritent-ils pas d’ores et déjà d’être licenciés par la communauté internationale des Nations « pour fautes professionnelles lourdes ?
Pour nous, citoyens européens, il est déconcertant l’inconséquence de la diplomatie politique européenne en Afrique car, elle provoque les effets pervers de l’exode africain qui alimente les nids de l’immigration clandestine. Il n’est secret pour personne, que la politique de sans politique pratiquée depuis des années par Bruxelles et Strasbourg (Commission Européenne/Parlement Européenne) n’est pas de nature à favoriser une prise de conscience individuelle et collective de la classe politique africaine en matière du développement économique. Résultat : la crise économique qui frappe de plein fouet les pays africains depuis la décolonisation crée la disette et la paupérisation, amplifiant par la même occasion, le phénomène d’émigration/immigration.
Grâce à « l’internationalisation » de la mondialisation de la pauvreté qui permet de ramener dans les banlieues de Frankfort, Madrid, Paris, Londres ou Rome, les tribus de toutes les contrées qui, sur le sol européen, vont donner naissance à des enfants nés Européens ; De rêves avortés de leurs parents, ces bambins issus de l’immigration, cantonnés dans leurs cités/ghettos parce que mal intégrés en Europe feront naître des comportements violents et pleins de rancœur. De cette politique d’immigration mal définie, l’Europe se retrouve ainsi coincée entre le « marteau » de ses amitiés africaines « mal-façonnées » qui la condamnent à la complaisance et à l’immobilisme, et « l’enclume » de la colère de ses citoyens (électeursɛ́lectrices) de plus en plus agacés par la vague d’immigration clandestine dont le nombre ne cesse de doubler chaque jour par centaine, voire, par millier.
Le couperet ne s’arrête pas là ! Car, l’inconséquence de la politique d’immigration/intégration a fait naître des revendications de plus en plus pressantes des jeunes Européens issus de l’immigration pour réclamer leur meilleure intégration sociale. Résultat : Sans pour autant régler les problèmes des immigrés illégaux ou les « sans papiers » sur le vieux continent, autant la classe politique du Parlement ou de la Commission de Bruxelles tergiverse à définir une réelle politique d’intégration, autant elle est perdue dans ses lectures tous azimuts des textes sur les « Droits de l’Homme » pour aboutir à une situation où tout paraît figé.
Outre l’immigration d’origine africaine, l’Europe occidentale est aussi confrontée à une nouvelle pression migratoire venue d’Asie (indopakistanaise, chinoise…) et de l’ex-bloc communiste. Les nouveaux pays membres de l’UE qui balbutient encore pour se conformer aux règles de l’économie capitaliste et qui plus est, n’ont pas encore atteint l’âge d’or de la croissance économique, fournissent une immigration « à la main d’œuvre à bas prix » qui déstabilise complètement les mécanismes du système économique modernisé de l’Europe occidentale. Le fameux « plombier Polonais… » ou encore, le « chauffeur Roumain » au volant d’un camion français gagnant 200 Euros de salire mensuel illustre bien ce nouvel état d’esprit.
Les frontières du Sud méditerranéenne n’étant pas hermétiques ! les gardes-côtes espagnols et italiens ne peuvent donc pas tout contrôler. Ce serait d’une grossièreté d’imaginer que l’Espagne et l’Italie puissent continuer à gérer en solo, le flot des immigrés clandestins. Les accords de Schengen aidant, il n’est secret pour personne que les clandestins, qu’ils arrivent par l’Espagne ou l’Italie, finiraient par atteindre la France et l’Europe du Nord.
De la frontière méditerranéenne italienne et espagnole, en passant par les frontières aériennes (futurs immigrés entrant dans l’espace Schengen avec un visa touristique), l’Europe vit un harcèlement permanent des clandestins qui affluent de toute part pour espérer regagner « el Dorado européen.
En France par exemple, malgré les expulsions médiatisées des clandestins, celles-ci ne font pas fléchir le taux d’entrée illégale du territoire national. Le nombre des clandestins entrant illégalement en France se chiffre chaque jour par dizaines, voire plus.
- À qui la faute de cette dramatique situation ?
- Que faire ! et où sont les solutions ?
- Comment y parvenir pour rebâtir un monde de paix « eurafricain » qui allie sens de responsabilité et volonté diplomatique pour promouvoir un redressement économique optimum dans cette Afrique gangrenée par la corruption, la félonie et le népotisme ?
Les connaissances européennes sur la déroute économique africaine ne sont-elles pas concluantes pour arrêter la sinistrose afin de faire de l’Afrique du XXIe siècle la locomotrice d’une économie de marché du Sud profitable à tous, au Nord comme au Sud ?
Certes, l’immigration est un phénomène tout à fait naturel qui ne date pas d’aujourd’hui, mais il fait toujours débats. En France par exemple, les grands mouvements migratoires datent du XIXe siècle encouragé par la révolution industrielle pour satisfaire les besoins en main-d’œuvre. Pour la première fois en 1851, le recensement des étrangers en France donnait un chiffre tout à fait insignifiant ; Le nombre d’étrangers ne représentait alors qu’environ, 1 % de la population totale, soit près de trois cent quatre-vingt mille personnes(2). Pour compenser le déficit démographique dû aux effets dévastateurs de la première guerre mondiale, la France connut une nouvelle vague d’immigration venant d’Italie et d’Europe Centrale dont la Pologne. Après la seconde guerre mondiale, l’Espagne, le Maghreb et le Portugal virent ensuite renforcer le nombre des immigrés en France.
Au XIXe siècle déjà, l’immigré admis en France ne devait pas troubler l’ordre public faute de quoi, il encourait la mesure d’expulsion prononcée par les pouvoirs publics. En 1929, la crise économique provoqua des mesures exceptionnelles des pouvoirs publics sur le droit des immigrés. Un climat de xénophobie gagna l’opinion publique et le gouvernement de Vichy remit en cause le principe même de la reconnaissance des droits aux étrangers par un certain nombre de lois, notamment « les lois antijuives. » Heureusement, ces lois seront abrogées plus tard lors de la Libération et remplacées par l’ordonnance du 2 novembre 1945 relative aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France.
Le 10 mai 1981, l’élection d’un Président Socialiste, M. François Mitterrand, a permis le maintien de la fermeture des frontières aux nouveaux immigrants et l’intégration des étrangers régulièrement établis en France. Depuis lors, des nouvelles lois ont été votées ; Le législateur a durci la législation par le renforcement des mesures d’éloignement des immigrés clandestins ou des « sans papiers. » Le décret du 11 mars1994 en vigueur, offre aux autorités douanières et à la PAF les pouvoirs pour le contrôle aux frontières, avec l’obligation des passagers de présenter un document officiel (pièce d’identité, passeport) en cours de validité.
Malgré cet arsenal législatif propre à un État de Droit, les candidats africains ou asiatiques à l’immigration clandestine ne se découragent pas. Au contraire !! Hélas ! L’Europe n’a pas des solutions à proposer face à l’ampleur du phénomène.
Les expulsions des clandestins sans solutions alternatives ne résolvent pas le problème car, c’est devenu un jeu de « cache-cache » que les filières de l ‘immigration clandestine ont bien compris ; les mêmes clandestins expulsés d’hier, reviennent demain en Europe avec des nouveaux passeports et de nouvelles identités.
Hélas ! tout s’achète en Afrique. Parents et amis restés en France ou au Royaume-Uni participent même au financement de la rançon servant à corrompre les agents des services publics pour obtenir les fameux documents. À titre d’exemple, « M. Mamadou, précédemment expulsé de France, de Belgique ou des Pays-Bas revient aussitôt en Europe avec un nouveau passeport… au patronyme de Mr Touré ou Abdallah. » De même pour ce qui concerne le changement de nationalité par l’achat des faux documents d’état civil. Je m’explique : M. Coulibally, citoyen malien d’hier, s’il se rend à Lomé, à Cotonou ou à Niamey avec un bon paquet de billets de francs CFA, peut se voir attribuer une nouvelle nationalité… qui le permet de revenir en Europe !
Dès lors, il est plus facile de comprendre, que sortir de ce cercle vicieux s’avère mission impossible ! et que le combat contre l’immigration clandestine ne peut être gagné que par la volonté politique et diplomatique des Européens, laquelle volonté politique permettrait de construire en Afrique même des États de Droit. Devant la gravité de la situation, le « droit d’ingérence » pour sauver les peuples en péril devient une nécessité absolue. Car autant les bombes qui tombent sur les champs de bataille tuent des innocents (femmes, enfants et personnes âgées), autant des pays soumis à l’oppression laissent périr leurs populations, à la seule différence que leurs pays ne sont pas en guerre contre une agression externe. Dans les deux cas, les victimes sont les mêmes.
Je ne veux pas jouer au cassandre ! et il ne s’agit pas là d’un appel aux puissances occidentales européennes les invitant à « organiser une expédition militaire punitive contre les oppresseurs » d’Afrique !! Ma réflexion sur la question est une analyse sociologique qui incite l’ouverture d’un DEBAT CONSTRUCTIF sur des questions relatives à la situation des institutions politiques, à l’économie ; à la réforme du système administratif. Bref, s’attaquer au front de l’emploi pour combattre le chômage des jeunes et toutes les inégalités. De par le monde (les médias aidants), nul n’ignore que depuis la décolonisation, l’Afrique est frappé par la disette, la misère et les déchirements ethniques qui ont donné naissance – dans certains pays – aux systèmes des dictatures à vie.
Je suis persuadé, que par le dialogue et la concertation, l’Europe peut aider à la « redémocratisation » politique et économique de l’Afrique. L’espoir n’est pas perdu ! La démocratie avance déjà à grands pas dans bon nombre des pays africains (Afrique du Sud, Sénégal, Mali, Bénin, Gabon, Kenya, Zambie, Nigeria, Madagascar Guinée-Bissau, Namibie… etc.) et des élections pluralistes sont organisées ici ou là avec la participation des partis de l’opposition. Il est évident, que le « miracle » de la réussite économique n’est possible que s’il va de pair avec la démocratie politique, laquelle démocratie politique fixe les règles du jeu dans un État de droit appelé à jouer les « gendarmes » dans la gestion des finances publiques.
Sur le front de l’immigration, ce qui est sûr et certain, c’est que, l’UE doit trouver une parade à l’exode des populations du Sud faute de quoi, elle s’expose – à ses risques et périls – à une déstabilisation de ses propres structures par une immigration « Tiers-mondiste » de plus en plus pesante sur l’économie, la politique et le social.
Comme je l’ai souvent évoqué dans mes précédentes analyses sur l’immigration et le développement de l’Afrique : dans l’urgence, « UNE CONFERENCE INTERNATIONALE EURAFRICAINE » s’impose. Le but étant de jeter les bases d’un PROJET à l’instar du « Plan Marshall » permettant à l’Affrique de sortir du sous-développement, et par voie de conséquence, stopper l’émigration.
Enfin, pour ce qui concerne le processus du développement économique ou le « PLAN MARSHALL POUR L’AFFRIQUE » que je ne cesse d’appeler de tous mes vœux, je crois savoir, que certains chefs d’États africains qui ont une grande ouverture d’esprit, comprennent déjà l’urgence de la situation socio-économique pour tourner la page de la sinistrose ; ils serraient disposés à ouvrir un dialogue constructif avec l’Europe occidentale, lequel dialogue devrait aboutir à l’amorce des grands travaux de reconstructions nationales.
Maintenant ! la « balle » est dans le « camp » des Européens : Français, Espagnols, Belges Portugais, Britanniques, Hollandais, Allemands… Réagissez ! Réagissons pour saisir l’opportunité que nous offre les peuples d’Afrique pour bâtir une « ECONOMIE DE MARCHE » dans ce continent riche en ressources naturelles. En tant fils d’Europe et de toutes les contrées d’Afrique, je vous invite à la réflexion et à l’action pour mettre en œuvre un projet économique qui sauve ce continent de la misère.
Par souci de cohérence, je me répète : « UNE CONFERENCE INTERNATIONALE EURAFRICAINE » s’impose.
----------------------------- Manuel Ruben N’dongo, Écrivain franco-africain, consultant politique.
------------------------------ (1) La mondialisation des délocalisations crée le chômage et la précarité…
(2) Sources de l’INSEE.
Fuente: SIGED - CRAMOEG - PARIS
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