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Editorial

CRONICA DE LOS VIERNES : UN CHRONIQUEUR SANS CHRONIQUE


publicado por: Paul-André BOZZINI el 22/03/2004 11:16:07 CET

Pr Paul-André BOZZINI, professeur en Sciences & Études des Civilisations Africaines, Zurich (CHS).

Comme j’ai eu l’occasion de l’écrire précédemment sur l’évolution politique africaine, depuis quelque temps, je me suis intéressé à la petite Guinée-Équatoriale pour de multiples raisons ; premièrement, ce petit État est le seul pays africain hispanophone noyé dans l’océan de « l’anglophonie » et de la « francophonie » africaine. Deuxièmement, la Guinée-Équatoriale est assujettie par un régime despotique qui en un quart de siècle de règne, a fait assassiné plus d’un tiers de sa population sous l’œil « passionnément » indifférent de la communauté internationale, des pays voisins et de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine). Et troisièmement, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, la Guinée-Équatoriale est le seul pays d’Afrique noire profondément imprégné par la culture occidentale et ce, en raison de divers mécanismes socio-religieux imposés aux indigènes par la puissance coloniale espagnole.
Le catholicisme romain des colons d’alors ou plus précisément, la pratique de la religion catholique par les populations autochtones (98 % de pratiquants) a fait des Équato-guinéens d’hier à 1969, un peuple de culture latine.

De ce point de vue et en tant que démocrate occidental et démocrate de toutes les nations qui luttent contre l’oppression et la barbarie, j’apporte ma modeste contribution en vue de favoriser le processus de démocratisation de la Guinée-Équatoriale par l’éradication de la dictature.

Je voudrais apporter ici ma modeste « critique littéraire » au sujet de l’article publié ici vendredi dernier par le « chroniqueur des vendredi » relatif à ses choix politiques.
S’il est dans la nature humaine, pour chacun d’entre nous, d’avoir ses préférences éthiques, affectives, culinaires ou vestimentaires par rapport à ses goûts ou à ses désirs, il est par contre d’une absurdité monstrueuse d’avancer des infamies sur les débats de société, surtout lorsqu’il s’agit d’un sujet relatif à un pays meurtri par l’horreur et l’indifférence.

Faire de la promotion pour tel ou tel leader politique de sa préférence ethnique ou amicale comme le fait depuis quelque temps le « chroniqueur des vendredi, » pourquoi pas, mais de là à imaginer que les jeux démocratiques d’un peuple souverain doivent se dessiner sur son dos, c’est faire preuve d’amateurisme politique et d’inconsistance intellectuelle.

Or dans toutes les démocraties modernes, la désignation des dirigeants se fait, non pas par la force ou par l’immixtion d’une puissance étrangère, mais par le peuple souverain qui se rend aux urnes pour désigner l’équipe dirigeante. Ce même processus est aussi appliqué dans les pays que notre « chroniqueur des vendredi » a cité (USA, Espagne, France) dans son brûlot pour faire l’éloge de ses deux cocos politiques de choix.

Si la réflexion politique des « chroniqueurs » équato-guinéens se borne à penser que dans leur pays, le pouvoir politique ne peut être obtenu que par la force ou l’ingérence d’une quelconque puissance étrangère, cela me choque profondément. Et tout laisse à croire que ceux qui se réclament être opposants au dictateur de Malabo n’ont aucune envergure politique et qu’ils ne sont pas capables de gagner une élection démocratiquement organisée dans leur pays.

Si mes recherches sont bonnes, je crois savoir concernant les deux leaders politiques cités par le « chroniqueur des vendredi » qui, selon lui représente une « alternative » politique, que l’un est originaire de Mbini et l’autre d’Ebebeyin (partie continentale).
Comme le veut la règle démocratique universelle, qu’un président de la République n’est pas élu par les membres appartenant à un seul clan, mais par l’ensemble de la population d’un même peuple, d’une même nation.

Alors, je ne crois pas qu’en Guinée-Équatoriale, le futur président de la République, qui serait désigné au suffrage universel de manière démocratique par le peuple souverain, parce que le candidat est originaire d’Ebebeyin pourrait être élu avec les seules voix des habitants de cette ville.
De même, que je ne crois pas qu’un candidat originaire de Mbini, sous le prétexte qu’il est « brillant et jeune » ou je ne sais quel artifice, puisse être élu sur ces seuls critères, sans l’apport des voix des habitants d’Acurenam, Nsork, Mongomo, Evinayong ou Fernando Po.

C’est « vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. » Le chemin pour y parvenir est très long et plein d’embûches.

Il ne faut pas trop rêver ! Et tant mieux pour vous si votre rêve vous soulage pour entretenir l’espoir.

Avis aux vrais démocrates équato-guinéens qui ne rêvent pas avant d’atteindre le but : désormais, le futur président de la République, sera élu, non pas avec les voix ethniques de seulement un homme avec sa petite tribu assoiffée de pouvoir et réunie au coin du feu, mais avec celles de toute la population de Guinée-Équatoriale.

À cet effet, dans un processus électoral démocratique où le peuple est appelé à exprimer ses choix, il est tenu compte et comptabilisées comme telles : les voix de tous les électeurs et électrices de la nation. Et dans le cas de la Guinée-Équatoriale, compteront les voix de toutes les îles (Fernando Po, Annobón, Corrisco, Elobeyes…) ; celles des habitants de Bata, d’Acurenam, de Nsorck, d’Aconibe, de Mongomo, d’Evinayong, de Cogo, de Niefang, de Añinsok, de Micomeseng, de Mbini et d’Ebebiyin... etc.

Alors, par quel miracle ou par quelle baguette magique l’un des « deux hommes uniques » du firmament politique équato-guinéen de Mbini et d’Ebebiyin que le « chroniqueur des vendredi » cite, pourrait-il s’emparer du pouvoir sans franchir les étapes démocratiques nécessaires qui requièrent l’approbation d’une large majorité de la population, du Nord au Sud, d’Est en Ouest ?

Soyons sérieux, et jouons le jeu de la démocratie ! En privilégiant les solutions faciles de la violence pour s’emparer du pouvoir, notre « chroniqueur des vendredi » n’est-il pas en train d’emboîter le terrible pas du leader du PPGE qui ne voit son accession au pouvoir en Guinée-Équatoriale que par la force ?

Inutile donc de nous rabâcher les oreilles sur des pseudos leaders « démocratures » dont la notion démocratique n’a de sens pour eux que pour faire prévaloir leurs intérêts partisans.

Ceux qui, dans la politique équato-guinéenne se voient toujours investis de la « popularité » du peuple, au lieu de chercher à recruter des mercenaires pour mettre le pays à feu et à sang, pourquoi ces leaders politiques « majoritaires » ne réclament-ils pas l’organisation d’élections libres sous contrôle international ? La légitimité d’un homme politique ne se décrète pas au travers de quelques brûlots, elle s’acquiert démocratiquement au travers des urnes.

À défaut de faire de la politique analytique et objective pour édifier un peuple moderne, uni et démocratique, ceux qui se réclament être des hommes politiques de la Guinée-Équatoriale d’aujourd’hui préfèrent s’adonner à la politique spectacle, avec pour finalité : une bonne dose d’égocentrisme « de chacun pour soit, » et la pagaille « pour tous. »

En ne proposant que du vide dans leurs discours politiques creux, hommes politiques et autres chroniqueurs de circonstance qui pullulent aussi bien en Espagne, en Guinée-Équatoriale ou ailleurs, ne se prennent vraiment pas au sérieux. Ils ne seront crédibles vis-à-vis de la communauté internationale que lorsqu’ils auront compris que le pouvoir politique ne s’acquiert pas par un comportement de fier-à-bras. De même, que nul ne peut prétendre s’accaparer du pouvoir politique aux seuls motifs qu’il est « jeune » ou qu’il aurait « fréquenté les meilleures universités européennes ou occidentales. »

La preuve : en un demi-siècle d’indépendances africaines, et en dépit de nombreux cadres formés dans de grandes écoles dont certains s’enorgueillint outrageusement, le continent africain est aujourd’hui livré au chaos et à la misère à cause de ces « élites » africaines vénales et pourries qui pensent qu’à remplir les poches au détriment de plus 90 % de la population.

En effet, il convient d’ouvrir une parenthèse pour souligner, que par le passé dès les indépendances africaines acquises, des centaines de milliers d’élites furent formées en Occident, en Chine, en ex-URSS et ailleurs qui, au terme de leurs formations, sont rentrées dans leurs pays respectifs pour épauler les dirigeants politiques au pouvoir qui les avaient envoyés se faire former.

Nommés à des postes clefs (Ministres, Ambassadeurs, hauts fonctionnaires…) au sein de l’administration, ces hommes et femmes appelés à exercer des responsabilités publiques dans leurs pays ont prouvé leur incapacité intellectuelle chronique à relever les défis du sous-développement dont l’Afrique est pourtant victime d’hier à nos jours.

Malgré ses richesses, trente, quarante et cinquante ans après la décolonisation, l’Afrique balbutie et s’enfonce de plus en plus dans le chaos. Les interminables conflits tribaux, la corruption généralisée initiée par cette élite aux mentalités douteuses et leur incapacité politique à générer la démocratie pluraliste font de nombreux États africains des peuples sans aucune perspective prometteuse.

Ces élites-là, pour n’avoir pas fait ce qu’il fallait pour aider leur pays à relever les défis, devraient avoir honte de leur stupidité et de leur inconséquence politique.
En Guinée-Équatoriale donc, les « chroniqueurs » impertinents d’ici et d’ailleurs croient que le seul fait d’arroser les pages web de pamphlets et d’artifice du même genre pour faire la promotion inutile d’un tel ou d’une telle suffirait à forger un guignol politique.

Pour plus de cohérence et d’efficacité sur le terrain politique, il faudrait plus que de simples intentions parce que la démocratie, expression libérale de la pensée des peuples souverains, a besoin, non pas « d’hommes de paroles en l’air, » mais ceux et celles qui utilisent la pensée et la réflexion pour faire avancer des idées et la société.

Or bon nombre d’hommes politiques africains parlent souvent au nom de leurs peuples alors que sur le plan des réalisations, c’est la misère et la pauvreté qui l’emportent sur le terrain.
De ce point de vue, les principaux animateurs de la politique équato-guinéenne feraient mieux de s’interroger, pourquoi la Guinée-Équatoriale – leur pays – reste, en ce début du XXIème siècle, la seule dictature sanguinaire africaine encore au pouvoir ?

Enfin, le « chroniqueur des vendredi » qui s’est investi dans son rôle de promoteur politique des hommes de ses choix, s’il est si sûr de ses pronostics, pourquoi, ne préconise-t-il pas alors une solution démocratique qui laisserait au peuple souverain de se prononcer via une élection démocratique sous contrôle total international ?

Faire croire à qui voudrait bien l’entendre que le choix du président de la République d’un pays indépendant, membre de l’ONU et de l’OUA doit se décider, non pas sur le terrain démocratique, mais là-bas, hors des frontières équato-guinéennes ; à la MONCLOA (occupée respectivement par Felipe Gonzales, José-Maria Aznar et pour bientôt par M. Zapatero), c’est bafouer les droits inaliénables du peuple souverain. C’est aussi nier au peuple de Guinée-Équatoriale son expression démocratique à dire son mot dans la désignation de ses dirigeants.

Alors, laissons librement la parole au peuple souverain. N’anticipons pas le verdict du peuple. Car ce dernier, lorsqu’il a le dernier mot, réserve toujours des surprises !!


Pr Paul-André BOZZINI


Fuente: Pr Paul-André BOZZINI

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